Au 19ème siècle, les transformations sociales et démographiques accompagnent le phénomène de révolution industrielle.
Les techniques en agriculture progressent grâce à l'industrie chimique et ceci permet la disparition progressive des famines.
Les meilleures conditions d'hygiène et les progrès de la médecine, comme la découverte de la vaccination, permettent une baisse du taux de mortalité,alors que le taux de natalité reste élevé. L'Europe et les Etats-Unis connaissent alors une forte croissance démographique.
Les campagnes restent très peuplées,mais l'essor des grandes villes industrielles profitent de l'exode rural.C'est ainsi que la population urbaine de l'Europe est multipliée par 7 au cours du siècle. Londres,Paris,Berlin dépassent le million d'habitants;c'est l'apparition des premières métropoles.
Devant l'afflux de population et pour contrôler l'urbanisation anarchique,d'importants aménagements sont mis en place. L'organisation de l'espace se fait alors au détriment de la mixité sociale dans les villes.En effet,les centre-villes abritent les "beaux quartiers" où logent les catégories sociales les plus aisées ,tandis que les plus pauvres sont reléguées dans les faubourgs et banlieues industrielles.
Aussi,la population se paupérise. Malgré les progrès de l'agriculture, les ressources dans les campagnes sont inférieures au taux de population. Dans les villes, l'amélioration du niveau de vie est inégale car, tandis que le confort des logements augmente avec la mise en place des réseaux d'égoût et du gaz, les ouvriers vivent encore dans la misère.
L'avènement de l'industrie moderne implique aussi de nombreux bouleversements sociaux. Les sociétés européennes au 19ème siècle connaissent une triple évolution. Tout d'abord, la bourgeoisie,constituée de la petite bourgeoisie active et de l'ancienne aristocratie passive, s'affirme. Les grands bourgeois étalent leur richesse et s'opposent au monde ouvrier. C'est ainsi que la grande bourgeoisie,bien que minoritaire, domine le pouvoir politique et économique. Ensuite, l'industrialisation donne aussi naissance à la classe sociale des ouvriers, elle-même hiérarchisée en 2 groupes: les ouvriers qualifiés et ceux qui ne le sont pas,les prolétaires. La classe ouvrière,nombreuse avec l'industrialisation, n'a ni richesse,ni pouvoir politique,et aspire au changement, son travail manuel constituant sa seule ressource. Enfin, une troisième classe sociale se développe: les classes moyennes. Les classes moyennes regroupent ceux qui n'appartiennent ni à la bourgeoisie,ni au monde ouvrier et paysan. On en distingue deux catégories: la classe moyenne traditionnelle composée de commerçants et la classe moyenne nouvelle, issue de la révolution industrielle, et composée d'ingénieurs, de techniciens, d'employés et de fonctionnaires. Ces classes moyennes deviennent au cours du 19ème siècle la classe la plus nombreuse et vont acquérir un certain pouvoir politique.
mercredi 22 juillet 2009
lundi 20 juillet 2009
A) En quoi le travail des enfants est-il nécessaire au sein du monde ouvrier?
Entre 1840 et 1850, 143 665 enfants-travailleurs sont recensés en France dans la grande industrie,dont 93 000 dans le secteur textile. Pourquoi autant d'enfants au travail? Tout d'abord, les familles ouvrières ne gagnent pas suffisamment pour subsister,et pour avoir des revenus supplémentaires, elles envoient leurs enfants travailler dès leur plus jeune âge, non pas à l'école mais dans des usines. Les patrons encouragent eux aussi le travail des enfants car leur habilité et leur petite taille sont bien utiles pour certains tâches dans les usines et dans les mines. Et surtout, un adulte effectuant un travail similaire doit être rémunéré 3 à 4 fois plus qu'un enfant. Enfin, le besoin de main d'oeuvre grandissant amène à recruter plus et à embaucher plus jeune.
C'est ainsi que le 19ème siècle est qualifié de "siècle noir" en matière d'exploitation infantile.
C'est ainsi que le 19ème siècle est qualifié de "siècle noir" en matière d'exploitation infantile.
vendredi 29 juin 2007
B) Quels types de travaux font-ils et pourquoi?
Pendant longtemps,jusque 1880,les enfants travaillent dans les mines.Leur petite taille leur permet de se glisser dans les galeries les plus étroites.Ils poussent des wagonnets remplis de charbon,les berlines,au risque de se faire écraser quand la charge devient trop lourde.Ils subissent les mêmes risques que les adultes,parfois dès l'âge de 6 ans.C'est ainsi qu'en 1861,lors d'un accident dans une mine à Béthune,la moitié des mineurs morts d'une explosion de grisou sont des enfants.
C'est aussi au 19ème siècle que les usines,de plus en plus mécanisées, nécessitent des travailleurs pour des tâches qui ne réclament ni force physique,ni qualification,mais plutôt une habilité et des facilités enfantines.Les patrons,paternalistes ou dominateurs,n'hésitent pas à confier aux enfants des travaux ingrats.Le textile "dévore" également les enfants.Dans les filatures,leur agilité,leur souplesse et leur petite taille sont utilisées par exemple pour attacher des fils sous les métiers à tisser en marche,nettoyer des bobines encrassées ou ramasser des fils de coton. Les enfants sont aussi chargés de surveiller les machines;ils doivent alors rester jusqu'à 16 heures debout.Dans les petites industries,les enfants échappent à la législation et l'exploitation y est encore plus dure qu'ailleurs.
C) Quelles sont leur condition de travail?
Les enfants ont des conditions de travail très dures.Ils ne sont pas bien traités et peuvent être fouettés si leur travail est jugé non efficace.Ils sont également régulièrement malades à cause du travail excessif.
Dans les mines de charbon,la durée de travail est habituellement de 11 à 12 heures,mais peut aller jusqu'à 14 heures.Très fréquemment,des doubles journées sont effectuées,si bien que l'ensemble des travailleurs reste sous terre en activité pendant 24 heures,voire même 36 heures d'affilé.Le salaire des enfants est très bas,variant de 5 à 75 centimes avec moins de 45 centimes pour les moins de 12 ans et de 45 à 75 centimes pour ceux de 13 à 16 ans.
jeudi 28 juin 2007
A) En quoi les textes d'auteurs contribuent-ils à l'amélioration des conditions de travail des enfants?
Au 19ème siècle,que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis,la main d'oeuvre est exploitée, sous-prolétarisée.C'est cette misère sociale que certains auteurs dénoncent.Ils décrivent cette société,foncièrement inégalitaire, où les valeurs de l'argent s'élèvent au détriment de valeurs humaines fondamentales comme le droit à vivre normalement pour l'enfant.Les intellectuels et écrivains se sentent responsables et beaucoup se posent en défenseurs de ces valeurs et en observateurs lucides d'une société où triomphent le capitalisme et l'exploitation des plus pauvres par les plus riches.Plus généralement,toutes ces conséquences du progrès ne peuvent pas laisser les écrivains indifférents.Victor Hugo lutte,par ses écrits comme par ses actes,contre les injustices,en particulier celles que les enfants subissent.Dans son poème "Melancholia" :http://poesie.webnet.fr/poemes/France/hugo/11.html,il compare le monde de l'usine à l'enfer.Il évoque le dur travail des enfants,considérés comme de véritables outils de production et employés pour le profit.Il montre son attachement pour ces "innocents dans un bagne" que le progrès détruit.Il dénonce également la passivité des adultes face aux cris de détresse des enfants."Melancholia" est une véritable dénonciation pathétique et réaliste de la société.
L'oeuvre "les Misérables",mettant en scène Cosette et Gavroche,poursuit cette triste représentation de la vie des enfants.
Aussi,Charles Dickens,puis Emile Zola avec "Germinal" contribuent à la prise de conscience des lecteurs du mauvais traitement de la classe ouvrière.
[ Néanmoins,il est bien dommage que la philosophie de Jean-Jacques Rousseau,bien qu'influente au 19ème siècle,n'est pas plus empreint ce siècle qui méprise ses enfants...]
L'oeuvre "les Misérables",mettant en scène Cosette et Gavroche,poursuit cette triste représentation de la vie des enfants.
Aussi,Charles Dickens,puis Emile Zola avec "Germinal" contribuent à la prise de conscience des lecteurs du mauvais traitement de la classe ouvrière.
[ Néanmoins,il est bien dommage que la philosophie de Jean-Jacques Rousseau,bien qu'influente au 19ème siècle,n'est pas plus empreint ce siècle qui méprise ses enfants...]
B) Quels sont les textes de loi votés en faveur des enfants?
Au 19ème siècle,les conditions de travail des enfants sont tellement lamentables que certains hommes politiques commencent à les dénoncer. Cependant,ce n'est qu'en 1840 qu'un premier projet de loi est présenté par la baron Charles Dupin.Cette réforme a pour but de réduire le temps de travail excessif des enfants.De nombreux rapports et en particulier celui du docteur Villerme décrivent "ces misérables créatures hébétées par un inconcevable excès de travail".L'enfant n'est pas traité comme un être humain mais comme une machine.C'est dans ce contexte que le 22 Mars 1841 est votée la loi française sur le travail des enfants:
"Art. 2- Les enfants devront,pour être admis,avoir au moins 8 ans.De 8 à 12 ans,ils ne pourront être employés au travail effectif plus de 8 heures sur 24,divisées par un repos.De 12 à 16 ans,ils ne pourront être employés au travail effectif plus de 12 heures sur 24,divisées par des repos.Ce travail ne pourra avoir lieu que de 5 heures du matin à 9 heures du soir. L'âge des enfants sera constaté par un certificat délivré,sur papier non timbré et sans frais,par l'officier d'état civil.
Art. 3- Tout travail entre 9 heures du soir et 5 heures du matin est considéré comme travail de nuit.Tout travail de nuit est interdit pour les enfants en dessous de 13 ans."
En 1845,les enfants de moins de 12 ans n'ont plus le droit de travailler dans les filatures de coton.En 1851,une loi est votée limitant la durée de travail à 10 heures pour les enfants âgés de moins de 14 ans.Quant aux enfants âgés de 14 à 16 ans,ils ne doivent pas dépasser les 12 heures de travail par jour.En 1874,l'âge d'admission à l'embauche est fixée à 12 ans. Les conditions de travail s'améliorent quelque peu car le repos du dimanche est instauré et le travail de nuit interdit pour les ouvriers âgés de moins de 16 ans.
Cette évolution historique du travail des enfants dépend essentiellement de celle liée à la scolarité obligatoire.En effet,le 16 Juin 1881,la gratuité de l'école primaire est votée et le 26 Mars 1882 la loi de Jules Ferry rend l'enseignement obligatoire de 6 à 13 ans.Si les parents n'envoient pas leurs enfants à l'école,ils sont punis par la loi et risquent d'aller en prison.Les jeunes,à partir de la loi Ferry,accèdent à l'enseignement notamment technique et professionnel avec l'émergence d'ateliers dans les écoles.
Toutes ces lois sont votées pour améliorer la vie des enfants,qui,grâce à elles,apprennent à lire et à écrire et travaillent moins aux usines et mines.
Néanmoins,90% des enfants d'ouvriers n'ont pas encore accès à l'éducation à la fin du siècle.
"Art. 2- Les enfants devront,pour être admis,avoir au moins 8 ans.De 8 à 12 ans,ils ne pourront être employés au travail effectif plus de 8 heures sur 24,divisées par un repos.De 12 à 16 ans,ils ne pourront être employés au travail effectif plus de 12 heures sur 24,divisées par des repos.Ce travail ne pourra avoir lieu que de 5 heures du matin à 9 heures du soir. L'âge des enfants sera constaté par un certificat délivré,sur papier non timbré et sans frais,par l'officier d'état civil.
Art. 3- Tout travail entre 9 heures du soir et 5 heures du matin est considéré comme travail de nuit.Tout travail de nuit est interdit pour les enfants en dessous de 13 ans."
En 1845,les enfants de moins de 12 ans n'ont plus le droit de travailler dans les filatures de coton.En 1851,une loi est votée limitant la durée de travail à 10 heures pour les enfants âgés de moins de 14 ans.Quant aux enfants âgés de 14 à 16 ans,ils ne doivent pas dépasser les 12 heures de travail par jour.En 1874,l'âge d'admission à l'embauche est fixée à 12 ans. Les conditions de travail s'améliorent quelque peu car le repos du dimanche est instauré et le travail de nuit interdit pour les ouvriers âgés de moins de 16 ans.
Cette évolution historique du travail des enfants dépend essentiellement de celle liée à la scolarité obligatoire.En effet,le 16 Juin 1881,la gratuité de l'école primaire est votée et le 26 Mars 1882 la loi de Jules Ferry rend l'enseignement obligatoire de 6 à 13 ans.Si les parents n'envoient pas leurs enfants à l'école,ils sont punis par la loi et risquent d'aller en prison.Les jeunes,à partir de la loi Ferry,accèdent à l'enseignement notamment technique et professionnel avec l'émergence d'ateliers dans les écoles.
Toutes ces lois sont votées pour améliorer la vie des enfants,qui,grâce à elles,apprennent à lire et à écrire et travaillent moins aux usines et mines.
Néanmoins,90% des enfants d'ouvriers n'ont pas encore accès à l'éducation à la fin du siècle.
mardi 26 juin 2007
-Conclusion:
Aujourd'hui encore,de nombreux pays autorisent le travail des enfants ;dans nos sociétés inégalitaires,les pays sous-développés tels que l'Inde ou le Pakistan ne respectent pas la dignité de l'enfant.Ils l'exploitent et ne font pas appliquer certains textes de loi interdisant aux mineurs de travailler.
Certes,notre société évolue,mais les réalités économiques profondément différentes d'un pays à l'autre rendent encore le travail des enfants nécessaire à certains endroits.Même si,de nos jours,l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans en France,les faits montrent que dans le monde,malheureusement,les droits de l'enfant sont encore bafoués.
Certes,notre société évolue,mais les réalités économiques profondément différentes d'un pays à l'autre rendent encore le travail des enfants nécessaire à certains endroits.Même si,de nos jours,l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans en France,les faits montrent que dans le monde,malheureusement,les droits de l'enfant sont encore bafoués.
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