mercredi 22 juillet 2009

C) Quelles transformations connaissent les sociétés des pays qui s'industrialisent au 19ème siècle?

Au 19ème siècle, les transformations sociales et démographiques accompagnent le phénomène de révolution industrielle.
Les techniques en agriculture progressent grâce à l'industrie chimique et ceci permet la disparition progressive des famines.
Les meilleures conditions d'hygiène et les progrès de la médecine, comme la découverte de la vaccination, permettent une baisse du taux de mortalité,alors que le taux de natalité reste élevé. L'Europe et les Etats-Unis connaissent alors une forte croissance démographique.
Les campagnes restent très peuplées,mais l'essor des grandes villes industrielles profitent de l'exode rural.C'est ainsi que la population urbaine de l'Europe est multipliée par 7 au cours du siècle. Londres,Paris,Berlin dépassent le million d'habitants;c'est l'apparition des premières métropoles.
Devant l'afflux de population et pour contrôler l'urbanisation anarchique,d'importants aménagements sont mis en place. L'organisation de l'espace se fait alors au détriment de la mixité sociale dans les villes.En effet,les centre-villes abritent les "beaux quartiers" où logent les catégories sociales les plus aisées ,tandis que les plus pauvres sont reléguées dans les faubourgs et banlieues industrielles.
Aussi,la population se paupérise. Malgré les progrès de l'agriculture, les ressources dans les campagnes sont inférieures au taux de population. Dans les villes, l'amélioration du niveau de vie est inégale car, tandis que le confort des logements augmente avec la mise en place des réseaux d'égoût et du gaz, les ouvriers vivent encore dans la misère.
L'avènement de l'industrie moderne implique aussi de nombreux bouleversements sociaux. Les sociétés européennes au 19ème siècle connaissent une triple évolution. Tout d'abord, la bourgeoisie,constituée de la petite bourgeoisie active et de l'ancienne aristocratie passive, s'affirme. Les grands bourgeois étalent leur richesse et s'opposent au monde ouvrier. C'est ainsi que la grande bourgeoisie,bien que minoritaire, domine le pouvoir politique et économique. Ensuite, l'industrialisation donne aussi naissance à la classe sociale des ouvriers, elle-même hiérarchisée en 2 groupes: les ouvriers qualifiés et ceux qui ne le sont pas,les prolétaires. La classe ouvrière,nombreuse avec l'industrialisation, n'a ni richesse,ni pouvoir politique,et aspire au changement, son travail manuel constituant sa seule ressource. Enfin, une troisième classe sociale se développe: les classes moyennes. Les classes moyennes regroupent ceux qui n'appartiennent ni à la bourgeoisie,ni au monde ouvrier et paysan. On en distingue deux catégories: la classe moyenne traditionnelle composée de commerçants et la classe moyenne nouvelle, issue de la révolution industrielle, et composée d'ingénieurs, de techniciens, d'employés et de fonctionnaires. Ces classes moyennes deviennent au cours du 19ème siècle la classe la plus nombreuse et vont acquérir un certain pouvoir politique.

lundi 20 juillet 2009

II) Le rôle des enfants dans le monde du travail au 19ème siècle

A) En quoi le travail des enfants est-il nécessaire au sein du monde ouvrier?

Entre 1840 et 1850, 143 665 enfants-travailleurs sont recensés en France dans la grande industrie,dont 93 000 dans le secteur textile. Pourquoi autant d'enfants au travail? Tout d'abord, les familles ouvrières ne gagnent pas suffisamment pour subsister,et pour avoir des revenus supplémentaires, elles envoient leurs enfants travailler dès leur plus jeune âge, non pas à l'école mais dans des usines. Les patrons encouragent eux aussi le travail des enfants car leur habilité et leur petite taille sont bien utiles pour certains tâches dans les usines et dans les mines. Et surtout, un adulte effectuant un travail similaire doit être rémunéré 3 à 4 fois plus qu'un enfant. Enfin, le besoin de main d'oeuvre grandissant amène à recruter plus et à embaucher plus jeune.
C'est ainsi que le 19ème siècle est qualifié de "siècle noir" en matière d'exploitation infantile.